Le film

Yaji et Kita, un couple de samouraïs gays aussi passionnés que déjantés, décident de quitter Edo (ancien Tokyo) pour rejoindre le Temple Ise, sorte de Jardin d’Eden susceptible de guérir Kita de sa dépendance aux drogues dures et autres substances hallucinogènes. Faisant fi des genres – on passe allègrement de la comédie musicale au road movie en passant par le film de samouraï classique – et des époques, les deux compères vont accomplir un voyage initiatique parsemé de rencontres et d’aventures toutes plus surprenantes les unes que les autres. Véritable trip cinématographique, Yaji et Kita ne se laisse pas aisément résumer. Adapté d’un manga signé par Shiriagari Kotobuki, qui s’est lui-même inspiré d’un classique de la littérature japonaise du XIXème siècle, Yaji et Kita est une comédie barrée qui fait la part belle au surréalisme pop. Cependant, Kudo Kankuro ne se contente pas de délirer à fond les manettes, mais propose aussi une peinture acérée de la société japonaise moderne et de ses travers.