Le film

Engagé pour un concert, un groupe de punk rock se rend dans un bar d’Amérique profonde. Le cachet n’est pas très élevé, mais suffit largement à payer l’essence pour l’aller-retour. La situation prend un virage inattendu lorsque les membres se retrouvent malgré eux sur la scène d’un crime orchestré par les néo-nazis gérant la salle. Ce qui s’annonçait comme une simple performance vire en lutte pour la survie, les skinheads locaux étant bien déterminés à éliminer tous les témoins. Après son brillant Blue Ruin, Jeremy Saulnier se voit confier un budget plus confortable qu’il met brillamment à profit dans Green Room. Le réalisateur apporte un violent twist au genre ultra codifié du coming-of-age, soit aux films consacrés aux jeunes qui transitent vers l’âge adulte, en conjuguant sa naïveté à l’âpreté du film de genre. Dans sa volonté de mettre à nu les stigmates d’une société en quête d’identité, Saulnier livre un huis clos survivaliste sous la forme d’un électrochoc ultra violent.