Le film

Douloureusement affectée par la disparition de son mari, une femme est internée dans un asile psychiatrique. Elle accouche d’un bébé qu’elle prénomme Mon Ange et qui a la particularité d’être invisible. Afin de le protéger de la cruauté d’un monde hostile envers toute forme de différence, la mère décide de cacher l’existence de son enfant. Mais le secret sera percé lorsque Mon Ange rencontre Madeleine, une petite fille atteinte de cécité. Naît alors un amour qui grandira jusqu’à l’âge adulte, où une nouvelle ébranlera leur relation... Baignant dans un univers magique – les « trucs » auxquels recourt le film ne sont pas sans rappeler un certain Georges Méliès –, Mon Ange s’impose comme une oeuvre puissamment sensorielle, où tout est mis au service d’une subjectivation renversante du récit ; la lumineuse histoire d’amour est ainsi littéralement proposée à travers le regard du protagoniste. Produit par Jaco Van Dormael (Mr. Nobody), le film d’Harry Cleven chasse toute ironie en déployant un onirisme et une sincérité à toute épreuve. Un éveil des sens à la pureté inégalable.