Le film

Serpentant à travers les collines d’Hollywood, Will et Kira se rendent à un dîner organisé par David et Eden, des amis qu’ils n’ont plus revus depuis deux ans. Après avoir échangé des banalités et bu quelques verres, les hôtes se montrent étrangement insistants dans leur manière d’encourager leurs invités à se divertir. Alors que les personnages révèlent peu à peu les liens qui les unissent et déterrent de lourds souvenirs, Will commence à douter des intentions du couple qui les accueille. Dès les premières minutes de The Invitation, Karyn Kusama parvient à déployer une atmosphère inquiétante qui nous est transmise par la paranoïa grandissante de Will. Le film s’avère saisissant dans l’accumulation parfaitement maîtrisée des événements traumatisants dont la gradation finit par nous mener aux confins de l’horreur. Revendiquant l’influence de Let the Right One In (NIFFF 2008) et de Under the Skin (NIFFF 2014), la réalisatrice signe ici un sommet de terreur psychologique.